« Le verbe RESISTER doit toujours se conjuguer au présent »
(Lucie Aubrac)

Cette phrase, d'une grande résistante, nous rappelle que la résistance est toujours (plus que jamais ?) d'actualité. Aujourd'hui, la résistance à mener n'est plus celle d'un peuple luttant contre un "ennemi" occupant le pays. C'est la résistance à la guerre économique, à l'ordre libéral qu'on essaie de nous imposer, qu'il faut organiser.

Aujourd'hui, les armes utilisées ne sont pas des fusils ou des bombes (quoique...), c'est l'argent. La puissance n'est pas militaire (quoique...), elle est financière. L'oppression n'est pas physique, elle est sociale (chômage, exclusion, répressions policières, racisme...) et médiatique (est-ce un hasard si les grands groupes de presse et de médias sont aujourd'hui propriété des plus grands fabriquants d'armes du pays : Dassault et Lagardère ?).

Aujourd'hui, nous vivons une guerre mondiale qui ne dit pas son nom : une guerre économique menée contre les peuples, par les multinationales et les puissances financières. Face à cette guerre, nous devons mettre en place une résistance non-violente, mais déterminée. Référendum sur la constitution européenne, luttes contre le CPE : tous ensemble, nous avons fait reculé ces puissances, par le mouvement social et dans les urnes. Contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, ça peut changer, si le(s) peuple(s) décide(nt) ensemble de résister.

Notre moyen de résistance, dans cette période électorale, c'est notre bulletin de vote. Nous avons l'occasion de dire une nouvelle fois non au libéralisme (que ne remettent en cause aucun des "grands" candidats), et de se mobiliser autour de propositions concrètes qui permettront de construire un autre avenir pour la planète, ici et maintenant, autour du rassemblement des forces antilibérales, altermondialistes et écologistes.

C'est ce que propose la candidature de José Bové. Sans être un "homme providentiel", il est le mieux à même aujourd'hui de représenter cet esprit de résistance, en dehors de toute logique de parti. Il l'a déja mise en oeuvre, en tant que syndicaliste paysan et militant altermondialiste, aussi bien en France qu'au niveau mondial. Il a prouvé qu'il était capable de se battre contre l'ordre établi, y compris en assumant des risques pour lui même.